Cette fiche d’information a été créé par les familles et amis des personnes disparues (FFMPU) dans le New South Wales, Australie. Le FFMPU est un service unique qui fournit des renseignements, d’aiguillage et de soutien aux familles et aux amis des disparus. Le CCIAD a obtenu la permission du FFMPU pour reproduire et publier ce document d’information.
Plus de 35 000 personnes sont rapportées disparues chaque année en Australie, ce qui représente une personne toutes les 15 minutes. En Nouvelle-Galles du Sud seulement, 12 000 personnes ont été rapportées disparues en 2011. Heureusement, environ 99 pour cent de ces personnes disparues sont retrouvées, la plupart dans un court laps de temps; et tristement, la disparition des autres personnes, soit environ un pour cent restant, perdure à plus long terme.
Selon les recherches, chaque disparition affecte au moins 12 personnes. Ce chiffre risque bien d’augmenter si l’on tient compte des personnes suivantes : les collègues de travail, les amis(es) et les connaissances d’école ou d’université, les voisines et les voisins ainsi que toute autre personne de la communauté, locale ou plus élargie, qui connaît la personne disparue ou encore, sa famille. [TRADUCTION] La disparition d’une seule personne peut en affecter plusieurs autres. 1
Il n’y a ni de bonne ni de mauvaise manière de composer avec un phénomène de disparition d’un être proche. Lorsqu’une telle situation se produit, la famille et les amis(es) éprouvent habituellement des sentiments de confusion et d’isolement. De plus, dès les tout premiers moments, elles et ils dévouent temps et énergie à tenter de localiser leur être cher. Les membres de la famille et les amis(es) peuvent expérimenter une panoplie d’émotions dont de l’anxiété, de l’inquiétude, de la panique, de la colère, de la frustration, de la désolation, du regret, de la honte et de l’embarras. Il est tout à fait normal d’être envahi(e) par ces sentiments étant donné les événements, lesquels d’ailleurs risquent également de nous accabler et de nous occasionner des problèmes de santé ou d’isolement.
La disparition d’un être cher peut également entraîner des difficultés financières. Bien qu’il puisse être extrêmement difficile de poursuivre le travail ou d’y retourner, la personne délaissée peut n’avoir que très peu de choix que de travailler afin de rencontrer les engagements financiers et autres dettes de la personne disparue. Il arrive parfois qu’il soit nécessaire d’augmenter le nombre d’heures travaillées.
Lorsqu’il s’agit d’une situation de disparition qui perdure pendant une longue période de temps, la famille et les amis(es) sont confrontés à un sentiment continu de perte ambiguë ou de perte non résolue. Elles et ils doivent composer et vivre « sans savoir et sans nouvelles » et se retrouvent dans l’incertitude tout en continuant d’espérer de retrouver l’être cher sain et sauf. Conséquemment, il s’agit d’émotions très différentes que celles associées au deuil et à la perte, émergentes à la suite du décès d’un proche parent. En même temps, les personnes éprouvées doivent trouver un moyen de continuer, d’aller de l’avant et de vivre leur vie avec les autres membres de la famille et les amis(es).
Vivre et composer avec une situation de disparition d’un être cher disparu bouleverse chaque individu de manière différente. Quels que soient les effets, il est fortement admissible que la personne concernée manifeste certaines des séquelles dans son lieu de travail.
Elle ou il peut :
Les personnes dont un proche de leur entourage est disparu risquent de passer beaucoup de temps et de dévouer beaucoup d’énergie aux recherches, en plus de continuellement penser à, ou formuler des hypothèses sur les raisons et la façon dont la personne est disparue, où elle peut se trouver ou encore, ce qui aurait pu être fait pour prévenir sa disparition.
Les familles et les amis(es) des personnes disparues rapportent fréquemment avoir des problèmes de sommeil, d’appétit, de prendre soin d’elles et d’eux-mêmes, tant sur le plan physique que sur le plan émotif. Il y a ordinairement une incidence négative sur leur santé physique et psychologique.
Lorsqu’une personne disparue est retrouvée, votre collègue se trouvera alors confronté(e) à un tout nouvel ensemble de questions et d’enjeux auquel elle ou il devra faire face, selon les circonstances dans lesquelles la personne est toute premièrement disparue ainsi que les circonstances dans lesquelles elle a été retrouvée. Les difficultés que votre collègue a éprouvées ne se cessent pas nécessairement une fois que la personne disparue est retrouvée.
Il est souvent tout autant complexe que délicat de savoir comment mieux aider une collègue ou un collègue de travail qui vit des moments difficiles étant donné que chaque personne est unique et différente. Il peut également être compliqué de ne pas enfreindre le respect à la vie privée de la personne et vouloir lui laisser de l’espace personnel.
Ce que vous pouvez faire pour aider :
Adaptation du Guide de l’organisme« Families and Friends of Missing Persons Unit (NSW, Australia) » intitulé Les personnes disparues : Un guide à l’intention des membres des familles et des fournisseurs de services.
Pour plus d’informations, s’il vous plaît visitez www.missingpersons.justice.nsw.gov.au.
Henderson, M. & Henderson, P. (1998) – Issues for the Australian Community, « Australian Bureau of Criminal Intelligence, ABCI » [TRADUCTION] Bureau des renseignements criminels de l’Australie (disponible en version anglaise seulement). ?